Suite du plan No 55383 (Partie 4/15): PLAN GRAND-ANGULAIRE du premier ministre John Diefenbaker prononçant un discours devant l'Assemblée des Nations Unies le 26 septembre 1960. En voici la transcription:"Au cours des dernières journées, l'Assemblée a entendu les déclarations des dirigeants de ses deux plus puissants États membres. Apprendre que M. Krushchev allait participer à l'Assemblée m'a donné de grands espoirs. Je suis venu ici, avc l'intention d'accepter, d'adopter et d'entériner toute bonne proposition qu'il pourrait offrir, car je suis de ceux qui pensent que ses propositions ne doivent pas être rejetées d'emblée. J'ai été déçu. M. Krushchev, dans une grandiloquente présentation propagandiste et fallacieuse, a ni plus ni moins menacé de plonger encore plus profondément dans la guerre froide. Il a offert une profession de foi factice devant l'Assemblée des Nations Unies, qui selon moi, viendrait à disparaître si sa proposition de triumvirat était acceptée. Son discours ne peut pas avoir été préparé avec l'intention de nous rapprocher d'un monde plus paisible, alors que la principale raison de notre présence ici est de tenter de rendre ce monde plus paisible.Je parle pour le Canada. Nous ne sommes pas toujours d'accord avec les décisions des Nations Unies, mais le fait même que nous existions - avec seulement un dixième de la population de nos voisins les États-Unis, tout en possédant d'énormes ressources - est en soi une réponse dissuasive à la propagande présentant les États-Unis comme un pays ayant des intentions agressives. Le président Eisenhower a prononcé un discours empreint de retenue, de sagesse et de conciliation. Il a présenté un programme constructif. Il aspire à une communauté internationale en paix. Il a ouvert la porte à la conciliation internationale et à la fraternité mondiale. J'ai le regret de dire que M. Krushchev a voulu fermer cette porte.Ce matin, nous avons entendu le Secrétaire général, l'âme dirigeante de cette organisation. Je dis tout de suite que le Canada rejette catégoriquement les attaques abusives et injustes qui ont été faites à l'égard de la fonction et de la personne entièrement dédiée et impartiale du Secrétaire général. La proposition de l'Union des républiques socialistes soviétiques de remplacer le Secrétaire général par un praesidium tricéphale, avec l'exigence d'un accord unanime pour agir, est un plan évident visant à miner le prestige et l'autorité des Nations Unies. Après avoir aussi souvent contrecarré les efforts des Nations Unies en exerçant son veto, l'URSS semble aujourd'hui vouloir tout simplement détruire les Nations Unies en neutralisant sa capacité d'agir efficacement et promptement aux situations d'urgence lorsqu'elles surviennent."Suite sur le plan No 55385.