Suite du plan No 55378 (Partie 7/15 du discours): PMM du premier ministre John Diefenbaker continuant son discours devant l'Assemblée des Nations Unies le 26 septembre 1960. En voici la transcription:"Le continent africain ne doit pas devenir l'objet d'un conflit Est-Ouest; il doit rester libre de toute intervention directe des grandes puissances. Les nations africaines doivent avoir la possibilité de réaliser leurs propres destinées. Si elles veulent de l'aide, il n'y a pas mieux que les organismes des Nations Unies pour ce faire.J'aborde maintenant un sujet sur lequel le Président du Conseil des ministres de L'URSS s'est longuement penché: le colonialisme. Dans une déclaration faite au cours de cette session, il a demandé et préconisé "l'élimination complète et finale des régimes coloniaux." Peu importe les expériences passées, je pense que tous admettront qu'il ne peut plus subsister de relations du type maître et esclave nulle part dans le monde. Il a parlé d'asservissement colonial, d'exploitation et d'emprises étrangères. Monsieur, ces opinions du maître de la plus grande puissance coloniale du monde actuel ont été émises après l'adhésion de quatorze nations (toutes des anciennes colonies) au titre de nouveaux membres des Nations Unies. Il semble bien qu'il ait oublié ce qui s'est passé lors de la journée d'ouverture.Depuis la dernière guerre, 17 régions et territoires coloniaux, totalisant plus de 40 millions de personnes, ont été amenés à réaliser leur complète liberté avec l'aide de France. Durant la même période, 14 colonies et territoires, totalisant 500 millions de personnes, ont acquis leur liberté au sein du Commonwealth. Dans l'ensemble, environ 600 millions de personnes dans plus de 30 pays, dont la plupart sont représentés dans cette Assemblée, ont acquis leur liberté - avec l'approbation, les encouragements et l'encadrement du Royaume-Uni, du Commonwealth et de la France. Il y en a peu qui peuvent parler du colonialisme en connaissance de cause autant que le Canada qui a déjà été une colonie de la France, puis du Royaume-Uni. Nous sommes le premierpays qui, il y a une centaine d'années, a réussi par le biais de règles constitutionnelles à évoluer d'un statut colonial jusqu'à son indépendance sans rompre ses attaches. Le Commonwealth englobe maintenant des nations, y compris le Royaume-Uni, toutes libres et membres volontaires, issues de tous les continents, et dans lesquelles vivent le cinquième de la population mondiale et où toutes les races, couleurs de peau et croyances sont pratiquement présentes. Nous ne sommes pas unis sous la menace de l'épée ou par un sceau, mais par un esprit de coopération et des aspirations communes... "Suite sur le plan No 8434.