Suite du plan No 8434 (Partie 9/15): PM GRAND-ANGULAIRE du premier ministre John Diefenbaker prononçant son discours devant l'Assemblée des Nations Unies le 26 septembre 1960. En voici la transcription:"Alors que l'humanité attend de voir ce que nous allons faire, quel bien peut-il y avoir à proférer des menaces de faire pleuvoir des fusées et des bombes nucléaires sur d'autres pays, grands ou petits. Pour dépêcher des prétendus volontaires dans des situations déjà très enflammées, pour inciter des chefs politiques à suivre la voie de l'extrémisme? Ensemble de l'humanité est apeurée et inquiète, et ces peurs et inquiétudes accroissent les tensions. Monsieur le Président, je demande qu'on revienne immédiatement à la négociation. C'est le seul chemin que peuvent emprunter les grandes puissances. Il incombe à cette Assemblée de mettre tout en oeuvre pour que les négociations reprennent, surtout en ce qui concerne les principales questions qui séparent l'URSS et ses alliées des puissances occidentales. La raison principale de la réunion de cette Assemblée, c'est le désarmement. Le gouvernement canadien opte pour un désarmement total, assuré par des inspections et des contrôles efficaces. Les principales puissances d'aujourd'hui ont la capacité nucléaire de s'autodétruire et de tous nous anéantir. Les petites et moyennes puissances ne doivent pas demeurer silencieuses. Nous serions les victimes malheureuses de toute catastrophe nucléaire qui surviendrait. Mis à part son instinct de conservation, l'humanité sait bien ce qu'est la futilité et le gaspillage injustifié. Si nous ne reprenons pas les négociations, nous ne pouvons pas espérer mettre un frein à la course aux armements. La tragédie des négociations des 10 premières puissances est que la rupture s'est faite à un moment où s'établissait un rapprochement appréciable entre les positions occidentales et soviétiques. Le 30 juin, j'ai écrit à M. Krushchev. Je lui ai alors recommandé de revenir à la table des négociations. L'unanimité avec laquelle la Commission du désarmement s'est prononcée à cet égard a été négligée. Au mois d'août, elle demandait que les négociations sur le désarmement reprennent le plus tôt possible. Je crois qu'il incombe à cette Assemblée de réitérer l'appel de la Commission du désarmement.Nous n'avons pas besoin de projets et de principes, nous avons déjà quatre projets et deux ensembles de principes en matière de désarmement. On pourrait élaborer des méthodes de travail, à être remaniées selon des ententes. Le Canada a suggéré de nommer un président neutre et est prêt à étudier toutes les suggestions constructives. Nous ne manquons pas de mécanismes appropriés, mais nous manquons de confiance mutuelle et... "Suite sur le plan No 8432.