Suite du plan No 55381 (Partie 13/15 du discours): PLAN GRAND-ANGULAIRE du premier ministre John Diefenbaker terminant son discours devant l'Assemblée des Nations Unies le 26 septembre 1960. En voici la transcription: "Nous recommandons que des spécialistes en médecine, en santé publique, en hygiène, en aide sociale, en distribution des approvisionnements, en communication, en transport et en services de police soient recrutés et regroupés dans une banque de spécialistes, si vous voulez. Créer une banque de spécialistes, plutôt que d'avoir recours à une campagne de recrutement d'urgence, favoriserait la stabilité administrative. Il y a aussi une question déjà soulevée par le Canada et que je soulève encore, concernant l'aide apportée par l'entremise de contributions alimentaires. Les millions de personnes constamment affamées ou sous-alimentées dans notre monde représentent un problème tragique et urgent. Quelques-uns de nos pays ont d'énormes surplus de céréales et d'autres produits alimentaires. Nous avons aussi la capacité d'augmenter considérablement notre production. Au 31 juillet, les surplus de blé canadien totalisaient 536 millions de boisseaux. Monsieur le Président, les surplus de nourriture, entassés dans des entrepôts stériles, sont difficiles à justifier quand tant d'êtres humains sont dépourvus d'une alimentation et d'une nutrition de base. Je réalise, comme l'a signalé la FAO (Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture), que les surplus agricoles des pays plus développés n'offriraient qu'un soulagement temporaire et ne seraient donc pas suffisants. Je crois néanmoins qu'il faut faire le maximum pour les pays à déficit alimentaire, pour d'abord les aider au moment où ils en ont besoin, puis les aider à augmenter leurs propres niveaux de production. Pour moi, l'Organisation des Nations Unies dans son ensemble doit relever ce défi. C'est sa responsabilité.Quelques pays ne peuvent pas prendre en charge les coûts requis pour transférer leurs surplus aux pays dans le besoin. Nous devons joindre nos forces pour trouver une solution d'une portée véritablement internationale au problème des populations qui souffrent de la faim. Nous avons déjà essayé de le faire. Nous n'avons pas d'ambitions internationales. Nous ne convoitons aucun pays, nous ne voulons pas changer les mentalités d'autres pays. Nous avons mis pour 56 millions de dollars en blé et en farine à la disposition des pays sous-développés. Et maintenant, je salue et recommande la suggestion faite la semaine dernière par le président des États-Unis voulant que l'Assemblée pense sérieusement à élaborer un plan utile et conforme aux grandes lignes du "Programme de l'alimentation au service de la paix". Nous pensons à une "banque alimentaire" placée sous l'égide des Nations Unies qui permettrait de fournir de la nourriture aux États membres dans le besoin."Suite sur le plan No 55382.